Dans une interview avec Le Parisien, Guillaume Faury, le CEO d’Airbus, dévoile les contours de l’avion à hydrogène sur lequel le constructeur aéronautique travaille.
- Le premier est un avion classique pouvant aller jusqu’à 200 places avec un rayon d’action permettant de faire plus de 3500 km.
- Le deuxième sera un avion à hélice, pouvant embarquer environ 100 passagers pour des trajets plus courts.
- « Le troisième est plus disruptif : c’est un concept d’aile volante d’environ 200 places qui permet d’étudier une configuration complètement différente pour le stockage de l’hydrogène et la propulsion », explique-t-il.
« Non seulement nous sommes prêts mais c’est notre objectif depuis plusieurs années, poursuit Guillaume Faury. Il y a encore cinq ans, imaginer un avion zéro émission en 2035 paraissait futuriste. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas ». Interrogé sur l’impact écologique de l’avion par rapport au train, Guillaume Gaury estime qu’ « il y a une forme d’aveuglement qui m’abasourdit ». « Sur le déplacement, l’avion émet plus de CO2, c’est une vérité. Mais sur tous les autres aspects, c’est faux. L’avion n’endommage pas chaque kilomètre qu’il parcourt. Pour le train, il faut créer une infrastructure au sol qui bouleverse la faune et la flore et défigure les paysages. Alors qu’avec un avion, on crée une piste au départ, une autre à l’arrivée et c’est tout ».
Le Parisien du 21 septembre 2020