Décarboner l’aviation

Les énergies de demain

L’aéronautique a une approche globale prenant en compte le cycle de vie complet des carburants en y intégrant les émissions résultant de la production, de la distribution et de la combustion. Plusieurs solutions sont explorées et développées pour réduire l’empreinte carbone de l’aviation. Quelle que soit la source d’énergie utilisée, les efforts de notre secteur seront coordonnés à ceux de la filière Energie, de façon à rendre économiquement et techniquement viables les différents procédés utilisés, tout en certifiant leur bilan environnemental.

  • Les carburants issus de la biomasse permettant jusqu’à 60 % à 80 % de gain en CO2. Pendant sa croissance, la biomasse capte le CO2 de l’air et permet in fine donc de réduire les émissions.
    Ces carburants doivent être issus de filières certifiées répondant aux spécificités aéronautiques (gamme de températures, contraintes de masse et volume, sécurité). Ces biocarburants sont déjà utilisés pour des vols commerciaux mélangés avec le kérosène à des taux d’incorporation pouvant aller actuellement jusqu’à 50 %. Des travaux complémentaires sont menés pour atteindre à terme un taux de 100%. Des processus de certification environnementale sont mis en place (impact sur l’usage des sols, biodiversité). La feuille de route nationale prévoit actuellement des taux d’incorporation de biocarburants durables de 2% en 2025 et de 5% en 2030. Il s’agit de minima qui devront être dépassés, si l’on souhaite massifier la production et par là même, réduire le coût actuellement encore trop élevé.

  • Les carburants de synthèse issus d’électricité renouvelable. Ces filières de carburants liquides appelées « Power-to-Liquid (PtL) » utilisent l’électricité pour produire de l’hydrogène et du CO issu du CO2 capté dans l’atmosphère ou les effluents industriels. Ces procédés présentent de multiples avantages en termes de durabilité et de disponibilité, mais subsistent encore quelques verrous technologiques.

  • L’hydrogène « vert » qui ne produit aucun CO2 durant la combustion.
    Si les deux types de carburants précédemment cités sont utilisables sans modification des avions actuels, il faut prévoir des réservoirs, des systèmes de distribution à bord entièrement nouveaux, ce qui implique de repenser la configuration de l’avion. La rupture technologique est ici majeure, même si l’on pourra s’appuyer sur le savoir-faire européen développé pour la famille de lanceurs Ariane.
    Il faudra s’engager vers des modes de production basés sur l’électrolyse de l’eau, utilisant une électricité décarbonée.

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