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Grâce aux progrès de l’industrie aéronautique, les appareils d’aujourd’hui émettent jusqu’à 20% de CO2 en moins que leurs prédécesseurs
16 octobre 2021

Les courbes à l’extrémité des ailes de cet A350 ne sont pas des coquetteries. Elles permettent de mieux pénétrer dans l’air et de faire des économies d’énergie. “L’extrémité d’aile est totalement différente et peut contribuer à une réduction de 2% de la consommation. Cet appareil, c’est à peu près 25% de consommation au moins par rapport aux avions qu’il remplace”, souligne Nicolas Bertrand, directeur délégué de la gestion de la flotte d’Air France-KLM. Cet A350, qui s’apprête à partir pour New Delhi, va consommer 49 tonnes de carburant. C’est 10 tonnes de kérosène en moins par rapport à l’ancien modèle d’Airbus. Comment est-ce possible ?

 

Le nerf de la guerre pour voler plus vert est de réduire les poids transportés inutilement. Les nouveaux sièges par exemple pèsent 13 kilos de moins que ceux de l’ancienne génération. Multipliés par le nombre de passagers, cela représente 4 tonnes en moins. Les matériaux composites du fuselage sont également plus légers. Dans le cockpit, le pilotage a aussi évolué. “Un ordinateur va déterminer la route la plus directe”. Lorsqu’il fait rouler l’avion sur le tarmac, le commandant de bord n’utilise plus qu’un seul moteur. “Ici à Roissy, on va rouler 20 min, ça fait déjà 600 kilos de CO2 économisés.
Les équipementiers aéronautiques améliorent également leur motorisation. Plongée au cœur d’un réacteur nouvelle génération : “Vous avez ici une pièce qui est en matériau composite en fibre de carbone, tissée en trois dimensions”, indique François Bastin, directeur de la division Moteurs civils de Safran. “Grâce à ça sur un avion, on gagne 500 kilos de masse”. Chez Safran, plus de 1 000 ingénieurs planchent actuellement sur le moteur du futur sans aucun carénage. “Le diamètre des hélices de ce moteur est deux fois plus grand que celui des moteurs actuels. Ce qui nous permet de gagner en efficacité. En plus, le moteur sera hybride. Ça veut dire que pendant les phases de décollage et d’atterrissage, on peut utiliser le l’énergie électrique”.
Attendu en 2035, ce moteur pourrait aussi fonctionner avec des biocarburants ou de l’hydrogène. Il devrait permettre de réduire les émissions de CO2 de plus de 20% par rapport aux réacteurs actuels.

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