L’industrie aéronautique française est un pilier stratégique qui couvre l’ensemble des segments de l’aviation civile : générale, régionale, commerciale, hélicoptères et aviation d’affaires. La France est le seul pays, avec les Etats-Unis, capable de concevoir et de produire tous les éléments d’un avion qu’il soit civil ou militaire.
En 2024, le secteur a continué de démontrer une forte reprise après les impacts de la crise sanitaire. Le chiffre d’affaires de l’industrie aéronautique et spatiale français dépasse les 70 milliards d’euros, marquant une croissance significative par rapport aux années précédentes.
Cette croissance s’est accompagnée de la création de 28 000 postes (dont 14 000 créations d’emploi nettes) en 2024, portant les effectifs totaux à près de 300 000 salariés dans l’aéronautique et le spatial. Notons également que la moitié des avions court-moyen-courriers de la flotte mondiale et environ 75 % des moteurs de ces appareils sont issus des industries françaises et européennes.
La filière aéronautique civile française s’alimente du partenariat public-privé avec l’écosystème d’excellence des organismes nationaux de recherche, tels que l’ONERA, le CERFACS, certains laboratoires du CNRS et du CEA, ainsi que les Instituts de Recherche Technologique (IRT) Saint Exupéry, Jules Verne et M2P. Ces acteurs jouent un rôle clé en fournissant des compétences uniques et en disposant d’infrastructures de test avancées, notamment le parc de souffleries de l’ONERA.
La filière est clé pour la France en termes de technologie, d’économie, d’emplois, et de souveraineté. Elle est le principal contributeur de l’économie française en ce qui concerne la balance commerciale, avec une contribution significative en 2023.
Le pari que nos industries partagent avec les pouvoirs publics dans le cadre du plan de relance est, non pas de maintenir, mais d’accélérer l’effort de préparation technologique pour concevoir et développer un transport aérien décarboné à l’horizon 2035 tout en maintenant les compétences d’ingénierie à la pointe de l’état de l’art technologique et en adaptant l’ensemble de la filière au nouveau contexte issu de la crise.