Le collectif du CORAC est un outil puissant de convergence et de synchronisation des réussites technologiques. Il permet une série d’actions coordonnées pour :

• Stimuler et synchroniser l’effort de R&T,
• S’appuyer sur la collaboration de toute la filière,
• Combiner co-gestion et co-investissement avec les pouvoirs publics.

Grâce au budget annuel confié à la DGAC et aux budgets spécifiques du Programme d’Investissement d’Avenir (PIA 1 et PIA 2), le CORAC a ainsi pu proposer des projets de R&T ambitieux, permettant le succès de programmes phares tels que l’A320neo, l’A350, l’hélicoptère H160, le moteur LEAP ou les futures générations d’avions Falcon. Les feuilles de route ont permis d’orienter les travaux sur différentes thématiques : configurations, aérostructures, énergie-propulsion, avionique-navigation, outils et méthodes, opérations.

Par ailleurs, le soutien aux équipementiers français, dans le cadre des projets CORAC, leur a permis d’être compétitifs sur les programmes des constructeurs nationaux mais aussi à l’export. Des PME innovantes ont participé, par exemple, au développement d’outils de robotique indispensables à l’usine aéronautique du futur ou à la feuille de route Propulsion. Plus de 200 ETI, PME et laboratoires ont été ainsi parties prenantes dans les programmes de recherche du CORAC, représentant en 2018 près de 40% des subventions accordées à la filière.

Egalement, des programmes d’intérêt transverse, comme la réduction des risques liés aux perturbations météorologiques en vol (foudre, givrage), ont été menés avec succès avec des partenaires académiques et l’ONERA.

Sachant que la moitié des avions courts-moyens courriers et les 3/4 des moteurs sont issus de nos entreprises françaises ou européennes, les solutions issues des travaux du CORAC et opérationnelles au sein du trafic aérien mondial permettront, d’ici 2030, d’éviter 8% d’émissions de CO₂ du transport aérien (source étude Advancy 2019), et probablement davantage désormais avec le ralentissement de la croissance du trafic suite à la crise de la COVID-19.

Ainsi, l’accélération de l’effort de recherche national a permis ces dix dernières années des avancées technologiques décisives, dont certaines ont pu d’ores et déjà être intégrées dans de grands programmes compétitifs, avec notamment:

• l’A350-1000 (plus de 600 kg de gain de masse grâce au programme « Avion composite »),
• le moteur LEAP (consommation diminuée de 15% par rapport à la génération précédente),
• l’hélicoptère H160 (consommation diminuée de 15%).

L’effort en matière d’avionique a permis une réduction de masse de 30% des modules informatiques, pour une puissance de traitement multipliée par 10.

Les innovations développées dans le cadre des programmes PIA1 et PIA2 ont permis le développement d’appareils, de motorisations et de systèmes de bord assurant les meilleures performances avec désormais une consommation de l’ordre de 2 litres/100km par passager.