Le rapport parlementaire de mai 2024 sur « la décarbonation du secteur de l’aéronautique », rédigé par Jean-François Portarrieu et Pierre Médevielle, offre une analyse approfondie des défis et des solutions pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Ce document met en lumière l’importance de réduire les émissions de CO2 dans l’aviation, un secteur responsable de 2,5 % des émissions anthropiques au niveau mondial. Il souligne plusieurs axes stratégiques pour y parvenir. Tout d’abord, il préconise une augmentation significative de l’utilisation des carburants d’aviation durables (SAF), capables de réduire les émissions de 80 % par rapport au kérosène traditionnel. L’objectif est de produire 500 000 tonnes de SAF par an d’ici 2030, conformément aux engagements du règlement ReFuel EU Aviation. Le rapport identifie l‘hydrogène comme une solution prometteuse pour les vols régionaux, avec des projets de recherche en cours pour développer des avions propulsés par cette énergie.

Le rapport met aussi en avant les innovations technologiques, telles que l’électrification des systèmes non propulsifs et l’hybridation des avions régionaux, qui permettent de réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2. L’utilisation de matériaux composites plus légers contribue également à améliorer l’efficacité énergétique des aéronefs. L’optimisation des opérations aériennes est un autre levier crucial. Une meilleure gestion des trajectoires de vol et des opérations au sol peut réduire la consommation de carburant.

Sur le plan politique et financier, le rapport insiste sur la nécessité de maintenir un soutien public pour la recherche et l’innovation dans le domaine de la décarbonation. Des fonds spécifiques doivent être alloués pour accompagner les PME et les startups dans le développement de technologies vertes. Une harmonisation des réglementations au niveau européen est également essentielle pour encourager l’adoption de technologies durables et éviter les distorsions de concurrence. Le rapport identifie plusieurs défis à surmonter, notamment le coût élevé des carburants durables et les contraintes techniques liées à l’hydrogène. Il appelle à une collaboration renforcée entre les acteurs publics et privés pour surmonter ces obstacles et accélérer la transition vers une aviation plus durable.

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